Biofilm et Maladie de Lyme
Les biofilms de la maladie de Lyme sont un sujet qu’il est particulièrement important d’aborder et de comprendre. Il s’agit d’un point clé et pivot de n’importe quel traitement de la maladie de Lyme. Désolé de vous décevoir mais il ne s’agit absolument pas d’un film Bio sur la maladie de Lyme 😉 Ceci étant dit, passons aux choses sérieuses ! Vous le savez probablement déjà, mais la bactérie responsable de la maladie de Lyme (Borrelia Burgdorferi) est particulièrement « intelligente ». Elle possède une capacité de camouflage et de changement de forme formidablement terrifiante… On la retrouve dans le corps aussi bien sous une forme spiralées de spirochètes, de kystes (même si ce ne sont pas vraiment des kystes) voir sous forme de colonies appelées communément Biofilm. Bien évidement chacune de ces formes nécessite un traitement spécifique et donc des antibiotiques ou principes actifs adaptés.
Ainsi certains antibiotiques vont agir sur les formes en spirales de la Borrelia, c’est notamment le cas de la Pénicilline et des Céphalosporines. D’autres types comme le Metronidazole ou la fameuse Hydroxychloroquine sur les formes rondes et « enkystés« . Par contre, pour ce qui est des biofilms « Houston nous avons un problème « ! Et oui, les antibiotiques ne fonctionnent pas ou très mal sur ces colonies de bactéries et n’arrivent pas à en venir à bout. Comme si cela ne suffisait pas, la borrélie (comme d’autres bactéries) est également connue pour créer des résistances aux antibiotiques… Ce qui est particulièrement embêtant n’est-ce pas ?!
Dans le meilleur des cas, l’idée de la médecine est donc de proposer des thérapies combinant plusieurs types d’antibiotiques, en alternant les molécules et modulant le rythme de prises et d’arrêts dans le temps pour venir à bout de ces bactéries. Je vous avoue que mes rdv en médecine interne n’ont jamais débouché sur un traitement de ce type… De toute façon, les recommandations officielles en cas de maladie de Lyme avérée sont une antibiothérapie de 3 semaines. Et encore, ça, généralement c’est quand on tombe sur un médecin sensibilisé à la maladie de Lyme. Passons, car ce n’est pas vraiment le sujet qui m’intéresse ici ! Ce qui m’intéresse ici, ce sont ces fameux biofilms et comment en venir à bout.
Qu’est-ce qu’un Biofilm ?
Un des points communs de nombreux malades de Lyme est la difficulté à améliorer leur santé et de se « débarrasser » aussi bien des symptômes que des bactéries. Les raisons peuvent être multiples mais la plupart du temps une des principales raisons de cette problématique réside dans la gestion des techniques que créent Borrelia & co pour se protéger. En effet, la Borrélie possède la capacité de s’organiser en agrégats de micro-organismes ou colonies que l’on appelle donc des Biofilms. Ce regroupement communautaire d’agents pathogènes est malheureusement une cause fréquente de la persistance de l’infection.
Pour schématiser, un biofilm est une communauté de bactéries et de pathogènes qui se développent et vivent ensemble. L’objectif étant de créer un sorte de mécanisme de protection contre le système immunitaire et les antibiotiques. Ces biofilms sont recouverts d’une couche protectrice, constituée d’un mélange de substances polymères extracellulaires. Sous cette forme, les bactéries sont 1 000 fois plus résistantes face aux antibiotiques que les formes « libres ». Dans le cadre de la maladie de Lyme, ces biofilms sont particulièrement structurés et organisés. Au point, d’avoir des systèmes dédiés d’absorption des nutriments, de communication, d’élimination des déchets et même des circuits d’éliminations des antibiotiques. Dans le Biofilm, les bactéries peuvent communiquer, se multiplier, transférer la résistance acquise aux antibiotiques, réaliser des processus vitaux comme le métabolisme, synthétiser des protéines ou réparer l’ADN… Ces biofilms vont par la suite adhérer aux tissus humains et produire des lésions tissulaires et générer de l’inflammation. Une véritable usine à gaz extrêmement bien rodée et blindée pour survivre et croître à nos dépens qui explique en grande partie la persistance de la maladie de Lyme et ses co-infections malgré les traitements.
Comment détruire les Biofilms ?
Devant la complexité et la variété de formes que peut prendre la Borrélie, il est crucial de traiter la maladie de Lyme et ses co-infections dans son ensemble. Cela veut également dire qu’il va falloir du temps et de la patience pour venir à bout de ces formes enkystées et de ces colonies de bactéries organisées en Biofilm. Dans le cas contraire, les symptômes qui avaient disparu peuvent rapidement réapparaître. C’est un cas assez classique pour de nombreux malades traités sur de courtes durées avec des traitements qui ne prennent pas en compte l’ensemble du tableau.
Il existe certaines façons de détruire ces biofilms dont nous allons parler ci-dessous. Avant de vous en parler, j’aimerais insister sur un point. Détruire les biofilms n’est pas quelque chose à prendre à la légère et il ne s’agit surtout pas de le faire de manière impulsive et agressive. En effet, détruire les biofilms signifie relâcher de nombreux agents pathogènes et toxines dans l’organisme. Ces fragments et bactéries peuvent alors migrer n’importe où, occasionnant de nouveaux symptômes. Dans l’absolu, il est donc préférable de commencer tout doucement mais progressivement de manière à s’en débarrasser lentement mais sûrement. C’est d’autant plus important quand la charge bactérienne est élevée en tout début de traitement d’un lyme.
Plantes contre les Biofilms de Lyme
Voici donc quelques plantes et suppléments alimentaires capables de détruire les biofilms progressivement et en douceur. Vous reconnaitrez celles du protocole Buhner, ce qui donne l’occasion de faire d’une pierre deux coups.
- La Renouée du Japon (Polygonum Cuspidatum)
- Andrographis paniculata
- Rhodiola
- Scutellaire du baikal (Scutellaria Baicalensis)
- NAC (N-Acetyl Cysteine)
- Apigénine
Pour ma part, j’utilise aussi de l’huile de Coco (grâce à la Monolaurine) de manière préventive pour éviter la formation de biofilm, à raison d’une cuillère à soupe par jour dans mes légumes.
Les enzymes protéolytiques
Le deuxième moyen pour détruire les biofilms consiste à se supplémenter en enzymes protéolytiques qui sont capables de venir à bout de la couche protectrice des biofilms.
- Serrapeptase
- Nattokinase
- Lumbrokinase
Ces enzymes protéolytiques sont utilisés en synergie avec des antibiotiques/antimicrobiens ou encore des plantes qui vont venir détruire les bactéries relâchées. Ils font partie intégrante de protocoles contre la maladie de Lyme et certains « Experts » les recommandent en synergie avec la Stévia et la monolaurine. C’est notamment le cas du Dr. Horowitz. Il est inutile et déconseillé de les prendre simultanément, une seule suffit amplement.
Concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ?
On va distinguer deux cas de figures :
=> Si vous suivez le protocole Buhner, les plantes comme la renouée du Japon ou l’Andrographis voire la Scutellaire du Baïkal ont déjà ce rôle et les principes actifs des plantes sont assez larges et complémentaires pour fragiliser et lutter contre les biofilms. A mon sens, il est possible d’ajouter à cela une enzyme protéolytique ou de la N-Acetyl Cysteine une fois que l’on est à l’aise avec le protocole. J’aime bien ce dernier puisqu’en plus d’aider contre les biofilms il améliorer la synthèse du glutathion. Le NAC de Dynveo est bien.
=> Si vous suivez un protocole chimique à base d’antibiotiques, votre thérapeute devrait avoir ajouter une enzyme de ce type pour fragiliser les biofilms et laisser agir les antibiotiques en profondeur. Si ce n’est pas le cas, vous devriez lui en toucher un mot en usant de toute la diplomatie que nécessite une conversation avec un thérapeute. Sinon, changez de thérapeute !
Les mots de la faim
A chaque fois que je termine un article, j’ai faim et je fais ce jeu de mots qui devient clairement un running gag. J’en suis désolé pour vous ! Pour ma défense il est éreintant de garder toute cette concentration sur des sujets aussi complexes. Quoiqu’il en soit, j’espère que cela vous aidera à y voir plus clair dans votre cas précis et vous aidera à comprendre un peu mieux les puissances qui œuvrent dans les ténèbres de vos tissus.
Portez-vous bien et courage,
Moi, c’est Greg le mec qui a créé SociaLyme. Je partage avec vous mon expérience de malade à travers des articles et des conseils sur les maladies chroniques et la santé au naturel. Mon objectif ? Tout simplement vous offrir des pistes pour mieux vivre la maladie au quotidien.