Western Blot maladie de Lyme

Le Western Blot – Diagnostic de la Maladie de Lyme. 


Sommaire


Ces derniers jours, à force de « traîner » sur les réseaux sociaux et plus spécifiquement Twitter, je me suis rendu compte que de nombreux individus remettent en question et ne reconnaissent pas la maladie de Lyme chronique. Rien de nouveau me direz-vous… C’est alors que j’ai eu envie de revenir directement sur un point essentiel qui est la méthode de détection de la maladie de Lyme. Et oui, sans un diagnostic correct pas de soins possible et sans soins adaptés il ne sera pas possible de guérir. C’est pourquoi dans cet article je souhaite parler de ces méthodes et plus particulièrement du Western Blot. Car en effet, le Western blot c’est bien mais encore faut faire le bon, ce qui n’est pas automatique, et savoir analyser les résultats ce qui n’est également pas si facile que ça.

Comment diagnostiquer la maladie de Lyme ?


Bien évidemment j’aimerais vous dire que la clinique (prise en compte des symptômes de la maladie de Lyme) est l’élément prépondérant à prendre en compte pour le diagnostic mais…

Les tests les plus couramment utilisés pour diagnostiquer la maladie de Lyme sont l’ELISA et le Western Blot. Lorsqu’un individu se présente suite à une morsure de tique et/ou avec un érythème migrant, et/ou des symptômes pouvant évoquer une maladie de Lyme, les professionnels de santé se tournent dans un premier temps vers le test ELISA. Si le test ELISA s’avère positif, on oriente le patient en second lieu vers le Western Blot pour confirmer le diagnostic.

C’est quoi un Western Blot ?


Il y a des précisions importantes concernant ces deux tests. En effet, le Western Blot ou encore le test ELISA sont des méthodes de détection indirectes. Ce qui veut dire qu’au lieu de chercher la bactérie dans le sang (ou sérum) on recherche des anticorps (fabriqués par le Système immunitaire) dirigés contre la Borrélie (bactérie responsable de Lyme). Il semblerait d’ailleurs que le test ELISA soit très peu fiable car trop peu sensible et se basant sur trop peu de souches de borrélies, alors qu’il en existe plus de 300 dans le monde. Le Western Blot, quant à lui, présente également ses limites mais il donne des informations plus complètes. Dans un Western Blot on recherche les anticorps (IgM et/ou IgG) permettant la détection et l’identification des antigènes spécifiques à la Borrélie. La différence entre les anticorps IgM et IgG est qu’il donne une information sur l’ancienneté de l’infection. Ainsi :

  • Les IgM apparaissent en premier
  • Les IgG bien plus tard et peuvent signifier l’acquisition d’une immunité face à l’infection.

Difficile de dire aujourd’hui, s’il est possible d’acquérir une immunité face la maladie de Lyme… A priori, si c’était le cas, il n’y aurait pas de forme chronique.

Exemple de Western Blot :


Western Blot dans le diagnostic de la maladie de Lyme

Pourquoi est-ce que l’on ne recherche pas la Borrélie directement dans le sang ?


A l’époque de mes lectures sur Lyme c’est la question qui me taraudait le plus. Question de logique. Malheureusement la Borrélie est une bactérie très maligne et complexe. Elle est capable de changer d’apparence et vivre dans des conditions diverses. Ce qui lui confère la possibilité de s’abriter un peu partout dans notre corps, que ce soit dans le sang, les muscles, les articulations… Dans ces conditions, il est difficile pour un test d’accéder à ces endroits via une prise de sang. C’est aussi pour cela qu’un traitement médicamenteux ne peut pas toujours accéder aux sites où se trouve les spirochètes. Sans même parler de la capacité des Borrélies à s’enkyster. Bref, vous l’aurez compris ce n’est pas gagné, et les tests sanguins sont donc loin de faire l’unanimité au sein même du corps médical. On voit d’ailleurs apparaître de nouveaux tests, via les phages notamment qui ne se focalisent pas sur les anticorps mais sur les bactéries directement.

Pourquoi ces tests ne sont pas fiables ?


Comme nous l’avons vu plus haut, le Western Blot n’est pas un test direct, et donc ne détecte pas directement la Borrélie. Ce test se base sur la présence d’anticorps, or dans un organisme en souffrance avec un système immunitaire affaibli, il peut arriver que le corps ne soit pas en mesure d’en créer. On pourrait donc se retrouver avec un ELISA ou Western Blot négatif alors que nous sommes bel et bien infectés. Cela soulève de nombreuses autres questions sur l’interprétation des résultats. En effet, quand un individu présente de nombreux anticorps est ce que cela signifie qu’il est en train de faire face à l’infection tout seul ? Ou est-ce que cela voudrait dire que cet individu est fortement infecté ?

Qu’en est-il des nombreuses souches qui ne sont pas détectés dans ces tests ? Cela veut dire ce que ça veut dire ! Si nous faisons face à une des souches recherchées par le laboratoire, il y a des chances de retrouver l’infection dans le sérum. Dans le cas contraire on va devoir faire face au fameux : « Vous n’avez pas Lyme » et rentrer à la maison rassuré avec des symptômes chroniques et persistants. L’effet placebo ne marchant pas dans le cadre de la Maladie de Lyme, je l’ai vécu personnellement.

Quid du Western Blot réalisé à l’étranger ? (Allemagne, Pologne, USA…)


Western-Blot-maladie-de-Lyme

Il m’est difficile de répondre à cette question, tant je ne sais pas par ou commencer. Dans mon cas, il y a quelques années j’ai réalisé un test ELISA en France via mon médecin traitant. Il est revenu négatif et impossible de réaliser un Western Blot sans ELISA positif. J’ai trouvé un moyen de réaliser le Western Blot, même s’il ne m’a pas été remboursé. Il est revenu également négatif. Mes symptômes par contre étaient toujours présents et s’empiraient. J’ai alors décidé de faire un Western Blot à l’étranger qui est revenu fortement positif. Nous voilà face à un des plus grand soucis concernant le Western Blot. Quand votre généraliste vous prescrit ce diagnostic, il faut toujours préciser qu’il faut réaliser le Western Blot ALL DIAG de Mikrogen. La différence majeure entre le Western Blot « classique » et le MIKROGEN est que le classique se base sur une souche de borrélia américaine, tandis que le WB ALL DIAG MIKROGEN détecte plusieurs souches de borrélia européennes. Ainsi, il est beaucoup exhaustif de réaliser ce dernier car il est plus spécifique à nos borrélies Européennes.

Quoiqu’il en soit, nous en revenons au début de l’article ou il semble évident qu’il faut prendre en compte la clinique tant que les tests ne sont pas fiables dans 100% des cas. Je crois que devant un tableau clinique évocateur et des tests négatifs en France, il est judicieux de se faire dépister ailleurs surtout qu’il n’est même pas nécessaire de se déplacer. Tout se fait par courrier. Après tout quelles que soient les différences entre les Western Blot, je crois qu’à partir du moment où l’on est positif on sait de quoi on souffre !

Ou réaliser le Western Blot de la Maladie de Lyme ?


Vous trouverez ci-dessous quelques adresses pour réaliser votre western blot. Et bien plus encore, puisque dans certains de ces laboratoires il est également possible de tester de nombreuses co-infections qui peuvent aggraver le tableau clinique. Ce qui reste un point essentiel, car vous vous en doutez peut être mais on ne soigne pas Lyme, Babésia, Bartonella… de la même façon.

PS : Une sérologie pour lyme est inutile avant 6 à 8 semaines. Comme les tests recherchent les anti-corps il faut que le corps prenne le temps d’en fabriquer. Avant ce délai les tests présentent de fortes chances de ne pas réagir et de donner un faux résultat.

En France

En Allemagne

En Belgique

Le seul hic dans les tests à l’étranger c’est souvent le coût, mais comme m’a dit un médecin m’envoyant chez le psy pour des séances non remboursées :  » votre santé n’a pas de prix ». J’ai préféré économiser sur le psy et faire les tests pour la borrelie. L’instinct avait raison ! Pour info, il est également possible de faire un point à distance via Skype avec un médecin lors de la réception des résultats. Ça aide pour analyser la situation sans avoir à se déplacer.

Un Diagnostic via les Phages pour détecter Lyme ?


C’est un test assez récent, que je n’ai pas eu l’occasion d’essayer puisque j’avais déjà réalisé les autres tests ci-dessus. Pour faire le plus simple possible, il s’agit d’un test direct, mettant en évidence le matériel génétique bactérien propre à l’organisme, contrairement donc aux tests indirects existants (ELISA, Western BLOT, LTT/ELISPOT) qui cherchent des anticorps dans le sang. Cette technique semble très précise et permet également de différencier les différents sous-types de bactéries (B. burgdorferi, B. miyamotoi, …). C’est probablement le meilleur choix pour une détection précoce avant même que les anticorps puisse se manifester dans l’organisme.

Le Borrélia phage PCR a été développé par Phelix et est commercialisé par R.E.D. Laboratories en Belgique. Pour plus d’information je vous invite à aller sur leur site internet pour comprendre un peu mieux le pourquoi du comment.

Le Diagnostic de la maladie de Lyme


Pour conclure, je dirais que le diagnostic n’est qu’une partie du chemin. Mais une partie inéluctable si vous souhaitez aller mieux. Il y a des individus qui vont se retrouver avec une maladie de Lyme non détectée alors qu’ils le sont. Le cas contraire va également se produire tant que les tests ne seront pas fiables. Dans les deux cas une prise en charge thérapeutique est fondamentale car ce n’est pas au malade de fournir des efforts surhumains pour trouver les pistes qui lui permettront de soigner/améliorer ses symptômes. Or c’est clairement ce que j’ai ressenti dans mon cas et ce que je ressens quand j’échange avec des personnes atteintes de maladies chroniques.

A vous tous, je vous souhaite beaucoup de courage et de volonté.

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