Le casse-tête de la prise en charge !
La maladie de Lyme est une maladie transmise par les tiques dont on entend de plus en plus parler dans la presse et dans le monde scientifique. A juste titre, puisque les malades sont de plus en plus nombreux à sortir de l’ombre et à énoncer à haute voix la problématique que posent les maladies transmises par les tiques. Actuellement il existe un réel problème dans le diagnostic de ces maladies «invisibles» car les tests disponibles (Elisa, Western blot…) ne sont pas fiables. L’errance médicale de ces malades, baladés d’un service de médecine à un autre, n’arrange absolument rien dans la prise en charge de leurs maux. La piste psychosomatique est souvent la seule piste envisagée face à ces nombreux symptômes «bâtards» de toute origine commune apparente. Comme si cela ne suffisait pas, même quand on se sait confronté à une maladie de Lyme, les traitements de base proposés par la médecine moderne ne fonctionnent pas toujours ou ne sont pas toujours bien supportés par le malade. Ces traitements à base d’antibiotiques administrés durant 3 semaines ne permettent pas toujours la rémission. En effet, il semblerait que sur des morsures récentes et visibles ces traitements puissent fonctionner, mais pas sur de vieilles infections passées sous silence pendant des années d’errances médicales. Ainsi, de nombreuses personnes se retrouvent avec des maux chroniques dans la durée et qui pour la plupart ne seront jamais pris en charge. Se pose alors la question inéluctable de l’intérêt des antibiotiques dans le traitement de la maladie de Lyme et de ses co-infections. Et par la même occasion, de l’existence d’alternatives notamment celle, naturelle, que nous offre la phytothérapie pour répondre à des enjeux de santé publique majeurs dans le traitement des maladies vectorielles à tiques.
Les limites du traitement par antibiotique de la maladie de Lyme
Le traitement à base d’antibiotiques présente un certain nombre de limites, notamment les résistances que développent certaines bactéries (antibiorésistance) ou au niveau des effets secondaires sur le patient. En effet, un tel traitement sur plusieurs semaines affecte profondément le corps et le microbiote intestinal du malade. Du côté intestinal les antibiotiques vont anéantir les bonnes bactéries et perturber profondément le fonctionnement du Système immunitaire (S.I). Tout en favorisant la prolifération du candida albicans en sa forme mycélienne provoquant la candidose chronique.
Pour ce qui est de l’efficacité même des antibiotiques, rappelons que la borrélie est une bactérie particulièrement furtive, capable d’aller dans des recoins reculés de l’organisme (cerveau, cartilage, tissu nerveux…) loin de la portée du système immunitaire et donc de nos chers antibiotiques. Il apparaît également que les mitochondries (nos fournisseurs d’énergie cellulaire) sont susceptibles d’être endommagées par de nombreux types d’antibiotiques. Ce serait même la raison pour laquelle de nombreuses personnes ressentent de la fatigue avec leur utilisation prolongée. Et s’il vous faut encore d’autres raisons, je tiens à préciser que les antibiotiques fonctionnent mieux sur les microbes très menaçants qui se multiplient rapidement et se rassemblent densément dans des zones localisées du corps. Pour sa part, la Borrelia se développe extrêmement lentement dans le corps et ne se présente qu’à de très faibles concentrations dans les tissus. Confrontée à un tel assaut d’antibiotiques, la borrelia aura tendance à prendre une forme dormante, il s’agit là des fameuses formes en kystes ou encore en micro-colonies de bactéries = biofilms. Attendant patiemment que la tempête passe. Ce sont d’ailleurs ces formes que l’on soupçonne d’être à l’origine des formes chroniques de la maladie de Lyme.
Outre la maladie de Lyme, les tiques ont aussi la fâcheuse tendance à transmettre d’autres infections, des cadeaux de groupe en quelque sorte… Du coup, il arrive souvent de se retrouver avec de nombreuses co-infections qu’il faudra détecter et soigner probablement différemment, car il ne s’agit pas de bactéries. Ce qui complexifie particulièrement le tableau.
Les différentes approches thérapeutiques, comment choisir ?
En réalité, la question du choix ne se pose pas vraiment. En effet, il n’est pas envisageable pour un malade et pour un médecin d’imaginer un plan de soins uniquement à base d’antibiotiques pour soigner la maladie de Lyme sur de longues périodes de temps. D’ailleurs, si un traitement antibiotique était efficace à 100% contre la maladie de Lyme, ça se saurait depuis le temps. Il n y aurait plus de malades n’est ce pas ?! Or aux dernières nouvelles, le nombre de malades ne fait qu’augmenter à une vitesse exponentielle.
Ce qu’il faut en retenir, c’est que les antibiotiques ne sont pas anodins et ce même s’ils peuvent s’avérer utiles dans certaines situations bien précises et notamment dans des cas très précoces de la maladie. Dans d’autres cas, la question ne se pose généralement pas puisque c’est le médecin qui décide de prescrire ou pas un traitement à base d’antibiotiques. En France, la version chronique de la maladie étant particulièrement discutable pour les pontes de la médecine, la chance d’être soigné via un traitement de ce type sur une longue période de temps est toute bonnement improbable.
Du coup, si l’on fait partie des malades sans érythème migrant, non détectés par les tests, non pris en charge par la médecine et/ou de ceux qui n’ont pas été soulagés par les antibiotiques, et bien on se lance inéluctablement vers des recherches sur internet pour trouver une façon alternative et souvent naturelle de se soigner. En bref, c’est la recherche de nouveaux traitements accessibles et bon marché pour ne pas dépérir dans son coin en attendant le RDV chez le psy. Voici la brutale réalité des malades de Lyme dans laquelle on peut facilement englober de nombreux malades chroniques plus généralement.
Quelles plantes tuent la bactérie borrélia ?
Nous y voilà, que dit la science à propos de la phytothérapie comme traitement contre la maladie de Lyme ? C’est bien beau de décrier les antibiotiques mais faut il encore avoir une alternative à proposer. N’est-ce pas ?! Et bien c’est la problématique qu’ont essayé d’élucider des chercheurs américains dans une nouvelle étude datant de 2020 et publiée dans Frontiers in Medicine. Ils ont étudié le pouvoir de 14 extraits végétaux pour tuer Borrelia burgdorferi, par rapport aux traitements antibiotiques classiques (doxycycline et céfuroxime) actuellement utilisés dans le cadre d’une maladie de Lyme avérée. Les expériences réalisées ont eu lieu dans un environnement in vitro, en mettant en contact les extraits de plantes et les borrélies sous leurs formes libres et en biofilms.
Le résultat est sans appel ! Certains extraits de plantes présentent une activité surpassant les deux antibiotiques dans l’éradication de B. burgdorferi.
Il s’agit des plantes suivantes :
- Noyer noir (Juglans nigra),
- Armoise annuelle (Artemisia annua),
- Samento (Uncaria tomentosa « griffe de chat »),
- Ciste (Cistus incanus)
- Scutellaire de Baïkal (Scutellaria baicalensis)
- Renouée du Japon (Polygonum cuspidatum)
- Quinine du Ghana (Cryptolepis sanguinolenta)
La renouée du Japon (Polygonum cuspidatum) et la quinine du Ghana (Cryptolepis sanguinolenta) se sont montrées de loin plus efficaces que les antibiotiques. Même à d’infimes concentrations, les extraits de ces deux plantes éradiquaient les biofilms de Borrelia et inhibaient la division cellulaire de la forme libre de la bactérie. A tel point, qu’un seul traitement de 7 jours avec de la quinine ghanéenne à 1% a pu éradiquer complètement la bactérie – et elle n’a pas réapparu, même dans des conditions optimales en l’absence du médicament…
«Cette étude fournit la première preuve convaincante que certaines des herbes utilisées par les patients telles que Cryptolepis, le noyer noir, l’absinthe douce, la griffe de chat et la renouée du Japon ont une puissante activité contre les bactéries de la maladie de Lyme, en particulier les formes persistantes dormantes, qui ne sont pas tuées par les antibiotiques Lyme actuels », explique le Dr Ying Zhang chercheur de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health.
Ces résultats suggèrent clairement que la phytothérapie pourrait aider à lutter contre les formes persistantes de Borrelia. Pour cela, il faudrait maintenant aller plus loin et tester sur des animaux et dans des essais cliniques pour voir l’efficacité in vivo. Quoiqu’il en soit, une chose est sure, ces découvertes sont intéressantes car elles offrent des possibilités d’amélioration du traitement de la maladie de Lyme chronique standard actuel. Je dirais même que pour beaucoup de malade de Lyme c’est tout simplement une possibilité réelle d’accéder à des soins qui leurs sont aujourd’hui refusés.
« Des milliers de patients atteints de Lyme aujourd’hui, en particulier ceux présentant des symptômes à un stade avancé qui n’ont pas été traités efficacement, ont un grand besoin d’options de traitement efficaces et accessibles », déclare le Dr Sunjya K. Schweig,
Cependant, tous les composés ou extraits de plantes testés n’ont pas donné de résultats positifs contre la bactérie. Les extraits de pépins de pamplemousse, d’andrographis, d’ashwagandha, de Stevia, de cardère à foulon et de cardère japonaise n’ont eu que peu ou pas d’effet, de même que l’argent colloïdal, la monoglycéride, ou encore la monolaurine. C’est surprenant, car il s’agit de plantes/composés souvent utilisés dans la communauté des praticiens et des patients atteints de la maladie de Lyme. Généralement avec succès d’ailleurs. J’y reviendrai dans un article dédié à la phytothérapie car je pense que ces plantes gardent un intérêt dans le traitement de la maladie de Lyme. Ne serait-ce que par la synergie avec d’autres extraits de plantes, leur action sur le S.I ou encore leur impact sur certaines co-infections.
Les maux de la fin
Que l’on soit pour ou contre les antibiotiques, la décision ne nous appartient pas en premier lieu. Comme pour différentes formes de maladies, le patient est uniquement spectateur des décisions de ses thérapeutes. D’ailleurs, ce n’est pas comme s’il y avait un autre choix possible. Le problème apparaît en l’absence de proposition de traitement, dans la mauvaise tolérance d’un traitement voir dans l’inefficacité du traitement classique de 2/3 semaines d’antibiotiques. Vous savez, ce moment où l’on vous dit que vous êtes guéri alors que vous êtes à l’agonie… C’est là que se pose la question de l’exploration d’autres pistes dont la phytothérapie et ce, toujours à l’initiative du malade. A ce jour, il existe des évidences scientifiques qui démontrent que la prise d’antibiotique n’est pas la panacée dans le traitement de la maladie de Lyme. Que ce soit à cause de leurs propres limites ou encore de la dangerosité de leur utilisation prolongée sur le bon fonctionnement du système immunitaire, du microbiote intestinal et plus globalement de l’organisme. La phytothérapie quant à elle présente de nombreux intérêts dans la lutte contre les bactéries et autres MVT dont l’avantage premier est de ne pas nuire. Ce qui reste la base de la médecine ! Le seul hic, c’est qu’aucun médecin n’a aujourd’hui les connaissances en phytothérapie nécessaires pour prescrire un traitement à base de plantes. Pire ils n’ont pas accès à des gélules toutes préfabriquées avec les bons composés que l’on pourrait se procurer en pharmacie. Ni même de Lobbies derrière leurs dos pour les pousser à prescrire des cures de plantes car elles ne rapportent pas assez à l’industrie. La problématique est donc bien plus complexe qu’une simple question de type de traitement ou de reconnaissance de la maladie de Lyme et des co-infections liées. La vraie problématique est celle du malade qui doit se confronter à tout un système sclérosé de pensée unique et chercher des réponses ailleurs en étant cobaye de ses propres expérimentations. Ce qui pose les bases d’une réflexion bien plus profonde sur notre monde, nos croyances, nos limites en tant qu’homme face à la réalité de nos gouvernants, des lobbies, de la médecine moderne et toute l’hypocrisie qui va avec. Et quel meilleur point de vue pour voir cela que depuis la position du malade, du faible, du pauvre fou broyé par le système ?
Bref, vous le savez déjà les antibiotiques c’est pas automatique !
Portez vous bien,
Sources :
Perez-Cobas AE, Gosalbes MJ, Friedrichs A, et al. Gut microbiota disturbance during antibiotic therapy, a multi-omic approach. Gut. 2013;62(11):1591-1601. Epub 2012 Dec 12.
Morgun A, Dzutsev A, Dong X, et al. Uncovering effects of antibiotics on the host and microbiota using transkingdom gene networks. Gut. 2015;64(11):1732-1742. Epub 2015 Jan 22.
Kalghatgi S, Spina CS, Costello JC, et al. Bactericidal antibiotics induce mitochondrial dysfunction and oxidative damage in Mammalian cells. Sci Transl Med. 2013;5(192):192ra85.
Moi, c’est Greg le mec qui a créé SociaLyme. Je partage avec vous mon expérience de malade à travers des articles et des conseils sur les maladies chroniques et la santé au naturel. Mon objectif ? Tout simplement vous offrir des pistes pour mieux vivre la maladie au quotidien.