Maladie de Lyme, le dossier complet sur Lyme

La Maladie de Lyme, c’est quoi ?


A l’origine de la Maladie de Lyme, également appelée Lyme ou encore Borréliose de Lyme, on retrouve une bactérie, la borrelia. La plupart du temps la bactérie responsable de l’infection n’est autre que Borrelia Burgdorferi, un spirochète à la forme spiralé qui ressemble à un petit serpent. Ces bactéries spirochètes sont responsables de nombreuses maladies pour l’homme. Pour en citer quelques-unes :

  • La Leptospirose
  • La Syphilis
  • La Maladie de Lyme

La bactérie, peut se présenter sous différentes formes dans l’organisme en fonction de la situation. Il faut le reconnaître, la bactérie à des ressources assez incroyables.

On reconnaît principalement les 4 formes suivantes : 

  • La forme spiralée : on la retrouve dans les tissus et parfois le sang
  • La forme Kystique : Sous cette forme elle résiste (même des années) à des conditions parfois très hostile pour elle comme lors de traitement antibiotiques ou naturels.
  • La forme intracellulaire : Quand elle pénètre dans la cellule
  • Le Biofilm : Des écosystèmes microbiens organisés

En plus de posséder ces caractéristiques, la Borrélie est en plus capable d’autres “miracles”. Et l’un de ces principaux atouts est sa capacité étonnante à contourner voir se jouer littéralement du système immunitaire. Pour cela, elle se doit d’être extrêmement rapide, et c’est malheureusement le cas. Tellement rapide que les globules blancs ne sont pas en mesure de les attraper et donc de les éliminer. Comme si cela ne suffisait pas, elle est également experte en camouflage. Vous voyez un sniper infiltré en territoire ennemi habillé de verdures en tout genre pour se fondre dans le paysage. Et bien ici c’est pareil, sauf que la Borrélie utilise des cellules que notre système immunitaire connaît pour de se déguiser en s’habillant dans les antigènes de surface de ces derniers. Résultat, elle est incognito à se balader dans notre corps. Mais ce n’est pas fini… Puisqu’elle arrive également à leurrer le système immunitaire en l’amenant à s’attaquer à ses propres cellules. D’où des diagnostics de maladie auto-immunes dans certains cas. Après quelques années d’infection chronique le taux de certains lymphocytes (CD57) baisse considérablement dans l’organisme. D’ailleurs, pour le Dr Burrascano le dosage de ces Lymphocytes est le signe spécifique d’une chronicité de la maladie de Lyme. Après tout, si cette bactérie n’était pas aussi perfide on n’en parlerait probablement pas.


D’où vient La maladie de Lyme ?


Elle tient son nom de la Ville de Lyme dans le Connecticut, ou les premiers cas auraient été suspecté dans les années 1970 suite à une pandémie d’arthrite rhumatoïde juvénile.

En réalité cette bactérie infecte les hommes depuis bien plus longtemps et ce dans le monde entier. C’est ainsi, qu’on a découvert que « Ötzi », la momie congelée (il y a plus de 5000 ans) découverte dans un glacier des Alpes de l’Ötzal, avait déjà la maladie de Lyme.

Maladie de Lyme

Comment se fait on contaminer par la bactérie ?


1 – La contamination par une tique ou un insecte

L’infection par la bactérie responsable de la maladie de Lyme se fait généralement par les tiques, mais peut tout aussi bien être transmise par d’autres insectes, tels que les moustiques, les taons, les mouches ou encore les araignées.

Cas concret : La Bactérie Borrelia est présente chez un rongeur ou du gibier (par exemple un sanglier). Une tique pique l’animal et boit son sang, par la suite cette même tique pique une personne et lui transmet la maladie en régurgitant le sang sucé devenu infecté.

Habituellement, la maladie de Lyme reste une infection transmise surtout par les tiques. Ce qu’il faut retenir c’est qu’elle peut conduire à de grave séquelles si elle n’est pas soignée dés les premiers symptômes.

2 – La maladie de Lyme, sexuellement transmissible ?

C’est un point hautement sensible et il s’avère que les études tendent à converger vers une très certaine contamination par la voie sexuelle. C’est d’ailleurs ce que prétend le « The Journal of Investigative Medicine », lors de la conférence « Western Regional meeting of the American Federation for Medical research » de 2014. Dans le groupe d’étude, des scientifiques internationaux spécialisés dans les maladies sexuellement transmissibles ont examiné des groupes de personnes atteintes ou non de Lyme. Dans le cas du groupe atteint par la maladie de Lyme, il y avait la présence de spirochètes (la bactérie qui déclenche la maladie de Lyme) dans les secrétions génitales.

Un des spécialistes et chercheur participant à l’étude à même affirmé :

« Il y a toujours un risque d’attraper la maladie de Lyme dans la forêt, suite à une morsure de tique. Mais il y a un risque encore plus grand d’attraper la maladie de Lyme dans un lit ».

Raphael Stricker

Les Sources : Middelveen MJ, Bandoski C, Burke J, Sapi E, Mayne PJ, Stricker RB. Isolation and detection of Borrelia burgdorferi from human vaginal and seminal secretions. The Journal of Investigative Medicine. 2014;62:280-281.

3 – Une transmission In-utero (au fœtus) pendant la grossesse ?

Il semblerait selon l’étude du Dr. Markowitz, que les spirochètes puissent traverser le placenta et contaminer le fœtus. C’est en tout cas, la conclusion à laquelle est arrivé Markowitz en 1986. Dans son étude portant sur 19 femmes atteintes de la maladie de Lyme, 14 grossesses et accouchements se sont déroulés correctement, tandis que 5 ont présentés des complications (mort in utero, prématurité, cécité corticale, rash cutané à la naissance, syndactylie).

Source : Markowitz et al, JAMA 1986; 255: 3394-6


Quelles sont les Symptômes de la Maladie de Lyme chronique ?


La Maladie de Lyme est très difficile à diagnostiquer car il n’existe pas de test fiable à 100%. Lyme est une maladie qui affecte divers organes (multiviscérales) et de nombreux systèmes différents de l’organisme (Multi systémique). Ce qui signifie que les symptômes sont un critère, sinon le critère déterminant de la maladie.

La liste des symptômes de la maladie de Lyme est très conséquente, dans la mesure où on l’appelle la grande imitatrice. Elle est capable de mimer un grand nombre de pathologies, comme la sclérose en plaque, des maladies hormonales, la fibromyalgie, la dépression… C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle est souvent confondue avec une autre maladie. Voire plusieurs. Les premiers symptômes qui peuvent apparaître suite à l’infection sont l’érythème migrant, la fièvre, et un sorte d’état grippal. Par la suite, si la maladie n’est pas traitée, apparaissent au bout de plusieurs mois/années des symptômes très variés comme des douleurs articulaires, troubles cardiaques, des paralysies faciales etc…

La maladie de Lyme
La maladie de Lyme est une infection transmise par les tiques et peut conduire à de grave séquelles.


Quelles sont les phases de la Maladie de Lyme chronique ?


Dans les revues scientifiques on entend assez souvent parler des trois phases de la maladie de Lyme pour classifier les manifestions et l’évolution de la maladie. Ces phases restent finalement très théoriques, dans la mesure où l’on retrouve des symptômes du stade 3 dans la phase initiale de la maladie et vice versa. De même qu’un érythème migrant peut apparaître en début d’infection ou plusieurs mois après la piqûre de tique.

Ce qu’on en retient :

La phase Initiale de la maladie de Lyme se déclare après la piqûre d’une tique(voir au bout de quelques semaines) avec l’apparition d’une rougeur circulaire qui s’étend progressivement autour du site de la piqûre. On appelle cette rougeur un érythème migrant, il s’agit d’une réaction du système immunitaire pour se défendre contre la bactérie. Cette réaction n’intervient cependant pas systématiquement et ne serait que de l’ordre de 30 à 50% des cas. Cette phase se caractérise notamment par un état pseudo grippal avec la plupart du temps de la fièvre, une grande fatigue, des maux de tête ou encore des douleurs articulaires et musculaires.

A la phase secondaire, la bactérie s’est progressivement installée dans l’organisme. Le spirochète atteint de nombreux sites et systèmes sans exception avec une préférence pour les tissus mal irrigués et peu oxygénés. Dans cette phase, les symptômes s’intensifient, il en résulte des douleurs articulaires, des névralgies, des bourdonnements, des fourmillements, des paralysies… Il arrive souvent, que ces symptômes viennent et disparaissent et ainsi de suite.

La troisième phase de la maladie est sa forme chronique, elle apparait des mois, voire des années après l’infection. Sans guérison, la maladie de Lyme devient un Lyme chronique avec des symptômes très handicapants. Sous cette forme, on assiste souvent à des vagues de symptômes qui empirent et s’améliorent successivement mais qui ne laissent pas la possibilité au malade de fonctionner normalement au quotidien.


Quelles sont les différentes formes d’expression de la maladie de Lyme ?


Nous restons ici sur une approche théorique, mais qui est beaucoup plus proche de la réalité du malade. Bien évidement la Maladie de Lyme se caractérise par sa capacité à s’exprimer de plusieurs façons différentes, voire des formes croisées.  Mais cette classification permet d’y voir plus clair sur ses symptômes et les méthodes de traitement adaptées.

L’arthrite de Lyme

La borrelia à la particularité d’apprécier le collagène et par conséquent est fortement attirée par les ligaments, les os ou encore les cartilages. Les déchets produits par les Spirochètes créés une inflammation au niveau des articulations. L’inflammation est particulièrement douloureuse et à tendance à être confondu avec le rhumatisme inflammatoire.

=> Voir la Thématique dédiée à l’Arthrite de Lyme

=> Voir l’article sur l’Harpagophytum/Griffe Du diable

La cardite de Lyme 

Dans ce groupe de manifestation, la borrelia s’installe dans le thorax et plus spécifiquement le cœur et ses alentours. Il en découle une ribambelle de symptômes dont l’inflammation du cœur (arythmies, hypertension, blocage respiratoire…) que l’on nomme cardite.

La neuroborréliose 

La borrelia, peut également élire domicile dans le système nerveux et le cerveau. Ici les troubles peuvent être psychique, avec dépression, saute d’humeur, angoisse, crise de panique ou se manifester par des pertes de mémoire ou brouillard dans la réflexion. Cela peut également s’apparenter à une méningo-radiculite, une inflammation des racines nerveuses provoquant les fameuses paralysies faciales de Lyme, mais aussi des douleurs ou des fourmillements…

L’Acrodermatite chronique atrophiante 

C’est l’inflammation chronique de la peau, une des formes les moins fréquentes. Elle est d’ailleurs considérée comme la dernière phase de la maladie de Lyme.


Quelles sont les méthodes de diagnostics de Lyme ?


Voici certains tests pour détecter et diagnostiquer la maladie de Lyme :

  • ELISA (recherche d’anticorps)
  • Western Blot (recherche de protéines spécifiques)
  • LTT (test de transformation lymphocytaire)
  • PCR (liquide synovial, LCR ou capillaires par exemple)
  • Les Phages 
  • La ponction lombaire (notamment dans le cadre de la méningo-radiculite)
  • CD57 + 

Les tests utilisés aujourd’hui ne sont pas fiable pour exclure une maladie de Lyme. Il apparaît donc évident qu’il faut toujours confronter les tests à l’observation clinique des symptômes.

Il existe un test développé par Phelix et commercialisé par R.E.D. Laboratories en Belgique qui se concentre sur les Phages. Pour faire le plus simple possible, il s’agit d’un test direct, mettant en évidence le matériel génétique bactérien propre à l’organisme, contrairement donc aux tests indirects existants (ELISA, Western BLOT, LTT/ELISPOT) qui cherchent des anticorps dans le sang. Cette technique semble très précise et permet également de différencier les différents sous-types de bactéries (B. burgdorferi, B. miyamotoi, …). C’est probablement le meilleur choix pour une détection précoce avant même que les anticorps puisse se manifester dans l’organisme.


Quelques adresses pour se faire dépister la Maladie de Lyme :


En France

En Allemagne

Aux USA  

  • Infectolab :  Des tests complets Western Blot, LTT, Co-infections…  :

En Belgique

PS : Une sérologie pour lyme est inutile avant 6 à 8 semaines. Comme les tests recherchent les anti-corps il faut que le corps prenne le temps d’en fabriquer. Avant ce délai les tests présentent de fortes chances de ne pas réagir et de donner un faux résultat.


La maladie de Lyme et co-infections


En dehors de la maladie de Lyme, de ses symptômes et de ses formes d’expression il faut également accorder une place importantes aux co-infections. En effet, il est rare qu’une tique puisse transmettre uniquement la Borréliose. De plus sur un organisme en souffrance avec un affaiblissement généralisé, il existe d’autres agents pathogènes qui se font un plaisir de venir compléter le tableau. Ces infections peuvent être bactériennes, fongiques (Candidose chronique), virales ou encore parasitaires. On les appelle les co-infections. Elles participent à l’anéantissement du système immunitaire, qui est déjà tellement sollicité dans la maladie de Lyme. Il est important de connaitre et identifier ces infections car couplées à Lyme elles engendrent une exacerbation des symptômes.

Les Co-infections à composante bactérienne

  1. Ehrlichiose
  2. Bartonellose
  3. Babesiose
  4. Rickettsiose
  5. Chlamydia
  6. Mycoplasma
  7. Yersinia

Les co-infections à composante Virale

  1. EBV
  2. CMV
  3. HSV
  4. Coxsackie
  5. Toxoplasmose
  6. Parvovirus B19

Comment Soigner/traiter la maladie de Lyme ?


La maladie de Lyme est une maladie difficile à traiter et ce parce qu’un certain nombre d’éléments se conjuguent pour rendre la tâche complexe. Pour commencer, les tests ne sont pas fiables. Pour exemple, le test ELISA ne prend en compte que 4 souches de borrelies quant il y a plus de 300 souches bactériennes différentes… Ça laisse une belle marge d’erreur. Concernant l’érythème migrant, synonyme de maladie de Lyme, il n’apparaît que dans la moitié des cas. Ce qui veut dire qu’une bonne moitié de malade passe à la trappe. Comme ci cela ne suffisait pas, il n y a pas de consensus médical ce qui laisse la place à de nombreuses aberrations et années d’errances pour le patient. C’est pourquoi, les malades sortent des sentiers battus pour éviter la fameuse case fourre tout : psy.

1 – Les points clés pour améliorer son quotidien 


Lyme est peut être difficile à détecter et à soigner mais il y’a des choses à mettre en place pour se « faciliter la vie ». Pour améliorer son quotidien de malade de Lyme, voici donc quelques points clés :

  1. Diminuer l’inflammation (cf. article remèdes anti-inflammatoires).
  2. Restaurer l’équilibre Acido-Basique
  3. Éliminer les Toxines emmagasinées dans les tissus (cf. article détoxifier l’organisme, spiruline).
  4. Soutenir, stimuler et réparer les émonctoires (reins, foie, intestins, poumons, épiderme). (Cf. détoxifier organe par organe).
  5. Renforcer et prendre soin de son Système Immunitaire
  6. Identifier et traiter les Co-infections
  7. Se complémenter en Vitamines et Minéraux. (Cf. les multivitamines, les oméga 3, la vitamine D3…)
  8. Lutter contre la Bactérie (Cf. Le protocole Buhner, La cardère et les Huiles essentielles contre la maladie de Lyme).
  9. Eviter les Réactions d’Herxheimer (cf. article astuces anti-Herx).

Pour en savoir plus avec une version plus détaillée vous pouvez consulter mon article sur 9 points clés pour les Malades de Lyme.

Soigner la maladie de Lyme - Les points clés


2 – Alimentation et la Maladie de Lyme


L’alimentation est un point centrale dans le traitement de la maladie de Lyme. D’ailleurs, l’alimentation est un point clé dans le cadre de nombreuses pathologies chroniques à composante inflammatoire. Manger fait partie de notre quotidien et ce plusieurs fois par jour, c’est notre moteur intérieur comme l’essence pour la voiture. C’est dans l’alimentation que l’organisme va venir puiser les nutriments, vitamines et autres oligo-éléments fondamentaux à son bon fonctionnement. Ainsi, l’alimentation va jouer un grand rôle pour renforcer le système immunitaire, combler les carences ou encore faire baisser l’inflammation chronique dans le corps. Elle va également venir accompagner le traitement de la maladie de Lyme en réduisant les symptômes et réactions de la maladie tout en facilitant le travail des antibiotiques ou des remèdes choisis. Pour comprendre le pourquoi du comment, je vous invite à lire les articles

=> l’alimentation et la maladie de Lyme. 

=> 10 Aliments incontournables quand on est malade de Lyme

=> L’importance de la barrière intestinale


3 – Quelques méthodes de traitement de la Maladie de Lyme


La maladie de Lyme est une maladie très spécifique et ses formes d’expressions varient d’une personne à l’autre. C’est pourquoi il en est de même pour les méthodes de traitements disponibles. En effet, chacun réagit différemment à la maladie mais aussi aux traitements ci-dessous. Cela s’explique notamment par le nombre important de différentes souches de borrelies qui existent. Rajoutons à cela les co-infections qui viennent aggraver le tableau et apporter leur propre lot de symptômes. Il faudrait, pour être exhaustif, ajouter la condition de la personne infectée. L’age, le sexe, l’état de santé, les habitudes alimentaires vont également avoir un impact. Ça fait beaucoup de choses à prendre en considération. Chacun sera sensible, en fonction de cette équation difficile à dresser, plus ou moins à un traitement plutôt qu’a un autre.  Les moyens sont nombreux, mais voici quelques protocoles qu’ils soient à base d’antibiotiques ou de remèdes naturels :

  1. Les antibiothérapies : 
  • Protocole du Dr Burrascano
  • Protocole du Dr Horowitz
  • Protocole du centre d’Augsburg
  • Protocole du Dr Harris
  • Les traitements Naturels : 

4 – La Réaction de Herxheimer


La réaction d’Herxheimer c’est la conséquence d’une libération massive d’endotoxines, relâchées par les bactéries détruites suite à un traitement contre la bactérie. L’organisme n’étant pas capable de traiter cette augmentation soudaine de toxines, il s’ensuit une recrudescence des symptômes. L’intensité de la réaction d’Herxheimer reflète le degré d’inflammation présente dans le corps.

Réaction d'Herxheimer

C’est une réaction qui est particulièrement désagréable et impressionnante. Il arrive souvent de devoir arrêter ou de diminuer le traitement, qu’il soit chimique ou naturel. Laissant du temps à l’organisme pour se débarrasser des excédents de toxines.

=> Voir la Réaction d’Herxheimer

=> Voir l’article sur les 9 astuces pour soulager un Herx

=> Voir l’article « Dans quel état j’Herx »


5 – Les centres de références de la Maladie de Lyme


5 Centres de références ont été désignés dans le cadre du plan national de prévention et de lutte contre la maladie de Lyme par le ministère de la santé. Ces centres de références (comme l’indique le communiqué officiel) « ont été désignés par un jury indépendant, composé de représentants de l’INSERM, de France Assos Santé, de Santé Publique France, de la Fédération des spécialités médicales (FSM) et de la Fédération hospitalière de France ».

Concernant ces centres, il faut rappeler que la plupart des associations de patients ont exprimé leur inquiétude face à cette nouvelle. En effet, dans ces hôpitaux on trouve des médecins qui se sont publiquement opposés aux recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) concernant le traitement de la maladie de Lyme. Il est difficilement imaginable comment ces professionnels de santé pourront appliquer des recommandations qu’ils ne soutiennent pas.

=> Conférer l’article sur l’état actuel de la maladie de Lyme en France.

Les 5 cinq centres de références

  • Le CHU de Clermont-Ferrand associé au CHU de St Etienne,
  • Le CHU de Marseille,
  • Le CHU de Rennes,
  • le CHU de Strasbourg associé au CHU de Nancy,
  • Le Groupe hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges associé au CHU de Créteil.

Les 4 Centres de Compétences

Les centres de compétences pour les maladies vectorielles à tiques (CCMVT) n’ont pas de financement spécifique, à la différence des centres de références qui quant à eux bénéficient d’une enveloppe budgétaire spécifique. Voici donc les 4 centres, dont le centre de Lannemezan ou officie le docteur Raouf Ghozzi, connu pour suivre plusieurs centaines de patients atteints de la maladie de Lyme en France.

  • le CHU de Montpellier (34)
  • le CHU de Nîmes (30)
  • le CH de Lannemezan (65)
  • le CH de Perpignan (66)

Comment prévenir la Maladie de Lyme et éviter les piqûres de tiques ?


La maladie de Lyme est une maladie difficile à cerner, diagnostiquer et encore plus à soigner. Les séquelles d’une morsure de tique et sa non détection peuvent s’avérer très lourdes en conséquences. Les dernières études suggèrent une présence des tiques sur l’ensemble du territoire français à l’exception de quelques régions montagneuses et du bassin méditerranéen. La prévention d’une morsure de tique semble être aujourd’hui la meilleure des options pour éviter la maladie de Lyme et son éventuelle chronicité.

  • Utiliser des répulsifs et des produits anti-tiques (des huiles essentielles par exemple). Voir l’article sur les répulsifs
  • Ne pas s’allonger et ne pas s’asseoir directement sur l’herbe (vous pouvez étendre une nappe sur l’herbe et vous asseoir dessus).
  • Porter des vêtements clairs et couvrant tout le corps.
  • Rentrer les pantalons dans les chaussettes.
  • S’inspecter après une promenade pour repérer toute tique éventuelle sur le corps ou sur les vêtements. Prenez une douche.
  • Ne pas marcher pieds nus dans l’herbe.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l’article

=> Voir l’article Comment prévenir la maladie de Lyme ?


Extraire une tique de la peau


Extraire une tique ce n’est pas très compliqué en soi. Il suffit de :

  1. Se munir d’un tire-tique ou d’une pince à épiler,
  2. La placer sur la tique,
  3. Tourner délicatement jusqu’à l’extraction

On évite de :

  • Tirer
  • Arracher
  • Forcer comme un barbare pour l’extraire
  • Mettre de l’alcool, éther…
  • Brûler avec un briquet

N’oubliez pas que plus la tique reste fixée longtemps sur la peau, plus les risques de contamination sont forts, et plus la tique est facile à repérer car gorgée de sang. Cela peut signifier une contamination à la borrélie par la borrélie (la bactérie responsable de la maladie de Lyme) ou de nombreuses autres co-infections que peuvent transmettre les tiques. Il faut donc agir dans l’urgence dès que la tique est détectée et procéder à son extraction. Ensuite il faut utiliser un antiseptique à base de chlorhexidine, d’hexamidine ou de povidone iodée pour désinfecter la plaie.

Bien évidemment, il faudra surveiller la zone de piqûre de la tique. Si vous découvrez une plaque rouge ou foncée et de forme ronde autour de la morsure dans les semaines suivantes, c’est le signe de la maladie de Lyme. Cette réaction s’appelle un érythème migrant. Des symptômes peuvent s’ajouter comme de la fièvre, une grande fatigue, des troubles digestifs… Foncez chez votre docteur sans plus attendre et soignez vous au mieux. Prise à temps la maladie est plus facile à soigner.

=> Voir l’article complet Que faire en cas de piqures de tiques ?


Envoyer la Tique à Citique


Vous venez de décrocher votre tique, ne la jetez surtout pas à la poubelle ! Vous pouvez la scotcher sur un support comme un mouchoir et la signaler via Citique. C’est une application mise en service par l’Inra (Institut national de la recherche agronomique), l’Anses et le ministère des Solidarités et de la Santé. Il suffit de la télécharger gratuitement sur smartphone Android ou IOS. L’idée est de cartographier les zones à risques en France et donc de participer à la recherche sur les maladies que transmettent les tiques. Cela donne aussi l’opportunité aux scientifiques d’étudier les différents spécimens de tiques qui sévissent en France.

Envoyez votre tique (qui vous a mordu vous ou votre animal de compagnie) sur un mouchoir en ajoutant votre nom, votre email et la date du signalement de la piqûre, et d’envoyer le tout à cette adresse :

Projet Citique

Laboratoire Tous Chercheurs

Centre INRA Grand Est-Nancy

54280 Champenoux

Pour les curieux, voici le clip officiel de CiTique :


La Situation de la Maladie de Lyme en France


Actuellement en France et dans le monde, la sphère médicale est partagé sur la thématique complexe qu’est la maladie de Lyme. Et plus particulièrement, sur la forme chronique de la maladie. Malheureusement, ce manque de consensus est synonyme d’une errance médicale amplifiée pour bon nombre de malades. Ce qui implique aussi des difficultés dans le choix de traitements et le dépistage de la maladie via des méthodes qui ne font pas l’unanimité. En résumé, les avis et opinions des professionnels de la santé, des sociétés savantes, des politiques, des malades et des associations de Lymés divergent radicalement. Dans ce contexte difficile de s’y retrouver.

Voici donc une vidéo d’Alain Trautmann, immunologiste et directeur de recherche émérite au CNRS (institut Cochin) qui nous livre sa vision des choses sur la maladie de Lyme.


Les associations de Malades de Lyme


Vous cherchez des informations supplémentaires sur la maladie de Lyme ? ou peut être que vous voulez vous investir dans la lutte pour la reconnaissance de la forme chronique ? Voire tout simplement accéder à des soins pour guérir ? Voici donc une liste des principales associations de Malades de Lyme qui œuvrent sur de nombreux fronts pour soutenir les malades. Et plus globalement faire reconnaître la maladie pour une meilleure prise en charge des soins en France.

En fonction des associations, vous pouvez donc les contacter pour trouver un médecin dans votre région, pour échanger au téléphone avec des bénévoles mais aussi pour participer à des actions juridiques concrètes pour faire valoir votre droit aux soins.

En France :

On peut rajouter à cette liste d’associations, la Fédération Française contre les maladies vectorielles à tiques qui regroupent certaines associations et surtout les malades, chercheurs et médecins.


Le mot de la fin


La maladie de Lyme est une maladie encore mal connue et sujette à de nombreux débats qui prêtent souvent à confusion. Et ce, malgré une médiatisation grandissante de par le travail de sensibilisation des associations ou encore de star comme Justin Bieber ou Avril Lavigne qui portent la maladie devant les écrans. Malheureusement, le fait est, aujourd’hui, il n’y a pas de consensus au niveau national/mondial et les experts médicaux sont loin d’être d’accord sur l’existence même de la maladie et de sa forme chronique. La réalité des malades est pourtant bien différente pour ne pas dire tragique. De nombreuses actions en justice sont lancées, des cagnottes pour se faire soigner à l’étranger sont monnaie courante, bref le tableau de la maladie de Lyme est très complexe. Pour résumer, il ne faut pas sous-estimer cette maladie et les conséquences d’une morsure de tique. Car au-delà de la maladie de Lyme une tique peut transmettre à pléthore d’autres infections tout autant dangereuses pour la santé. Nous sommes sans doute à l’aube d’un des plus grands scandales sanitaires de ces dernières décennies.

Portez vous bien,


Pour aller plus loin


Vous souhaitez en savoir plus sur la maladie de Lyme et comment vivre avec ? Découvrez mon Guide de Survie de la maladie de Lyme.

Ce guide est le fruit de nombreuses lectures et nombreuses années d’expériences d’un malade de Lyme, couplées au savoir d’une Nutritionniste et Diététicienne diplômée d’état, reconnue dans le domaine des maladies chroniques.

Le résultat ? un ouvrage synthétique sur la maladie de Lyme, avec un programme nutritionnel de 3 mois alliant explications, conseils, recettes, menus, routines et des astuces qui m’ont permis d’aller beaucoup mieux. De passer du stade survie et revenir au mode vie.

Guide de Survie Lyme

« J’ai tout simplement écrit le livre que j’aurais aimé lire quand j’ai appris que j’avais la maladie de Lyme. C’est l’aboutissement de mon parcours de mon Lymé »

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